Le Mali suspendu de la Francophonie après le coup d’Etat contre IBK
L’Organisation internationale de la francophonie (OIF) a suspendu mardi le Mali de ses instances, après le coup d’Etat perpétré le 18 août à Bamako, a annoncé l’OIF dans un communiqué.
Lors d’une session extraordinaire du Conseil permanent de la Francophonie (CPF), réuni en visioconférence sous la présidence de Louise Mushikiwabo, Secrétaire générale de la Francophonie, «les membres du CPF ont décidé de prononcer la suspension de la République du Mali de la Francophonie tout en maintenant les actions de coopération bénéficiant directement aux populations civiles, ainsi que celles concourant au rétablissement de la démocratie» dans le pays, a précisé l’OIF.
La Francophonie a également «appelé à la libération du président, Ibrahim Boubacar Keïta et des autres personnalités arrêtées depuis le 18 août, ainsi qu’à la mise en place, dans les meilleurs délais, d’un gouvernement de transition conduit par une autorité civile, condition indispensable à une sortie de crise crédible et durable».
Une «délégation de haut niveau» de l’OIF se rendra prochainement à Bamako «afin d’évaluer la situation et son évolution sur le terrain», a également indiqué la Secrétaire générale.
La junte au pouvoir depuis une semaine au Mali et les émissaires de la Communauté des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) se sont séparés lundi sans parvenir à un accord sur les conditions d’un retour des civils à la tête du pays.
Le principal point de désaccord entre la junte et la médiation de la Cédéao porte sur la durée de la transition. La junte a proposé lundi deux ans de transition, tandis que la médiation ouest-africaine conduite par le ministre nigérien des Affaires étrangères, a souhaité entre sept et douze mois.