L’ex-président mauritanien Mohamed Ould Abdel Aziz visé par une décision judiciaire
L’ancien président de la Mauritanie, Mohamed Ould Abdel Aziz est actuellement visé par la justice de son pays qui vient de mettre sous scellés, un parc automobile composé entre autres, d’une cinquantaine de véhicules tout-terrains 4×4, rapportent les médias locaux.
En outre, des comptes bancaires de personnalités proches de l’ex-président ont été saisis à titre conservatoire et les passeports de certaines figures de l’ancien régime dont l’ancien Premier ministre, Yahya Ould Hademine sont confisqués par la police judiciaire.
Sous la houlette du Procureur de la République près le tribunal de Nouakchott Ouest, la Police judiciaire en charge de la répression des infractions à caractère économique et financier mène une enquête préliminaire sur la gestion des deniers publics durant la période 2008-2019.
Le Parquet général près la Cour suprême de Mauritanie a enclenché cette procédure judiciaire pour lever le voile sur des présomptions «de corruption, détournement et blanchiment de capitaux» après la publication du rapport d’une Commission d’enquête parlementaire.
Six ministres de l’ex-président Mohamed Ould Abdel Aziz ont été placés sous contrôle judiciaire après été auditionnés par la brigade chargée de la répression des crimes économiques récemment.
Des soupçons de corruption pèsent contre ces ministres en relation avec l’attribution de juteux contrats passés sous le règne de Mohamed Ould Abdel Aziz.
L’ex-président mauritanien avait lui-même ignoré début juillet la convocation de la commission parlementaire pour s’expliquer sur les dossiers donnant lieu à des investigations.
Les députés mauritaniens ont ensuite voté fin juillet une loi instituant une Haute cour de justice chargée de juger le chef de l’Etat et des ministres en cas de « haute trahison ». La juridiction doit être mise en place dans les prochains mois.