Zimbabwe: Le vice-président Constantino Chiwenga nommé ministre de la Santé
Le vice-président du Zimbabwe, Constantino Chiwenga, a été nommé mardi ministre de la Santé, un mois après le limogeage du prédécesseur, Obadiah Moyo, soupçonné de corruption dans un contrat de tests de dépistage du nouveau coronavirus.
«Le président a pris en compte le besoin urgent de stabiliser, restructurer et réformer le système de santé pour mieux faire face aux défis de la pandémie de Covid-19», ont souligné les services du chef de l’Etat Emmerson Mnangagwa, dans un communiqué, pour justifier la nomination de Constantino Chiwengo.
Son prédécesseur, Obadiah Moyo, 66 ans, est accusé d’avoir illégalement attribué un contrat de 20 millions de dollars à une société de Dubaï pour la fourniture de tests du Covid-19 et d’équipements de protection.
Les mouvements de contestation contre le gouvernement se multiplient dans le pays. Jeudi, les autorités avaient en effet rappelé l’interdiction de ces manifestations anti-gouvernementales et averti que les forces de sécurité « en alerte », n’hésiteraient pas à intervenir.
Quelques manifestants ont cependant osé descendre dans la rue. Plusieurs ont été arrêtés, à l’instar de l’écrivaine Tsitsi Dangarembga.
Quelques 4.075 cas de coronavirus ont été officiellement enregistrés au Zimbabwe, dont au moins 80 mortels, des chiffres très certainement sous-évalués, faute de tests pratiqués en grand nombre.
La plupart des hôpitaux n’ont plus de responsables administratifs, limogés en masse après des soupçons de corruption dans l’approvisionnement en équipements de protection contre le coronavirus.
Les infirmières sont en grève dans l’ensemble du pays depuis des mois et revendiquent des hausses de salaire et des équipements de protection contre le coronavirus et les médecins et internes ont rejoint le mouvement.