La gauche radicale sud-africain dénonce à Pretoria le racisme aux USA
Plus d’une centaine de partisans de la gauche radicale en Afrique du Sud se sont rassemblés lundi matin, devant l’ambassade des Etats-Unis à Pretoria, pour protester contre le racisme, les violences policières et le président Donald Trump.
Menée par le chef des Combattants pour la liberté économique (EFF), Julius Malema, la foule scandait «A bas le racisme», «à bas l’impérialisme», «à bas Donald Trump», devant l’ambassade américaine.
«Il y en a assez de la brutalité policière sur nos corps noirs», a lancé Malema à l’adresse de la foule, en compagnie de l’épouse d’un homme récemment tué par l’armée sud-africaine chargée de faire respecter le confinement contre le Covid-19.
Un quart de siècle après la chute de l’apartheid, l’Afrique du Sud reste déchirée par de vives inégalités raciales. Mais ce rassemblement était organisé dans le sillage du mouvement planétaire de protestation né après la mort de George Floyd, ce noir américain tué par étouffement sous le genou d’un policier blanc lors d’une interpellation.
Les partisans des EFF ont rendu hommage à la victime en observant, un genou à terre, 8 minutes et 46 secondes de silence, le temps de l’immobilisation qui a abouti à la mort de Floyd.
M. Malema a étrillé Donald Trump qu’il a qualifié de «suprémaciste blanc», et le président sud-africain Cyril Ramaphosa pour avoir allégé le confinement contre le coronavirus pour satisfaire «l’économie blanche» du pays.