Gabon : Tata Chemicals s’immisce entre Olam et l’Etat
Comme le singapourien « Olam International Limited » l’avait déjà annoncé, « Tata Chemicals », le géant indien de l’industrie chimique, vient de rafler des parts dans la construction d’une fabrique de fertilisants urée – ammoniac dans la zone franche de l’île Mandji au Nord de la capitale économique gabonaise, Port-Gentil. Contre 130 milliards de FCFA (260 millions de dollars américains), le groupe indien possède désormais une participation de 25,1 % sur ce projet. Ce qui relègue les participations du groupe singapourien et de l’Etat gabonais respectivement de 80 à 62,9 % et 20 à 12 %. Pourtant, au mois de Novembre dernier, Olam et le président gabonais avaient contracté un accord de 1,536 milliards de dollars américains dans le cadre du même projet. Mais avec cette nouvelle donne, tout a été chamboulé. Tata Chemicals a été attiré par les prix très bon marché du gaz naturel au Gabon, la matière première de l’ammoniac et, enfin, de l’urée. Grâce à cette affaire, le groupe industriel indien va, un petit peu plus, gagner des parts de marché dans le secteur des engrais. Bien que non entièrement sienne, cette usine au Gabon d’une superficie de 120 hectares et d’une capacité de production de 1,3 millions de tonnes d’urée s’ajoutera à ses nombreux actifs africains (Kenya) comme mondiaux (Inde, Etats-Unis, Angleterre). En plus, avec la perspective de la création de plus de 2000 emplois directs et indirects, ce projet profitera énormément au Gabon.