RDC : Au moins 36 civils tués à la machette à Beni
Au moins 36 civils ont été tués à la machette dans des massacres, portant la signature du groupe armé des Forces démocratiques alliées (ADF), qui ont eu lieu dans la nuit de mardi à mercredi à Béni, à l’est de la République démocratique du Congo (RDC).
Selon des observateurs, les ADF se vengeraient après une offensive lancée à partir du 30 octobre dernier par les Forces armées congolais (FARDC) contre leurs bases dans la forêt et la jungle autour de Beni. L’armée s’était félicitée d’avoir conquis le QG de ce groupe et tué cinq de ses six chefs.
Les ADF ont ainsi repris leurs violences meurtrières sur les civils depuis novembre passé et sont accusées d’avoir déjà tué près de 300 personnes, selon des comptages effectués par des organisations locales de la société civile. Depuis octobre 2014, ils auraient massacré plus de 1.000 civils dans la même région de Beni.
Ce groupe armé est constitué de rebelles musulmans ougandais qui avaient trouvé refuge à l’est de la RDC en 1995. A l’origine, il était question de mener des attaques contre Kampala, mais au fil des années, ils ont abandonné leurs actions contre le régime du président ougandais Yoweri Museveni.
Un rapport remis récemment au Conseil de sécurité des Nations unies affirme que les ADF « possèdent les caractéristiques à la fois d’un groupe armé et d’une organisation criminelle, et semblent suivre une idéologie islamiste extrême ».
Plusieurs dizaines de groupes armés, aussi bien locaux qu’étrangers, sont installés à l’est de la RDC et sont à la base de l’insécurité qui y règne depuis de longues années.
Certains messages diffusés sur les réseaux sociaux accusent les FARDC et la mission de l’ONU en RDC (MONUSCO) d’être de connivence avec certains mouvements armés, ce que les deux forces rejettent avec fermeté.