Le Rwanda élargit la gratuité du visa à l’OIF et au Commonwealth
Le Rwanda a rallongé sa liste de ressortissants de pays autorisés à entrer sur son territoire sans l’obligation de payer les frais du visa, incluant désormais les pays de la Francophonie et du Commonwealth, a annoncé le président rwandais, Paul Kagame lors du sommet Royaume-Afrique.
Au-delà du continent africain, le Rwanda ouvre désormais les portes de son pays aux ressortissants des Etats membres de l’Organisation internationale de la Francophonie, mais également à ceux du Commonwealth, une organisation que le Rwanda a rejointe en 2009.
«Le Commonwealth est une communauté de valeurs, toujours d’actualité pour le monde d’aujourd’hui. Plus du tiers de ses États membres sont africains. Ce sont les raisons pour lesquelles le Rwanda a choisi d’y adhérer en 2009 (…) À cet égard, nous envisageons bientôt d’exempter les citoyens du Commonwealth, ainsi que l’Union africaine et la Francophonie du paiement des frais de visa lors de leur entrée au Rwanda», a déclaré le président Kagame.
L’annonce n’est pas nouvelle. En effet, en 2017 déjà, Kigali avait promis que dès janvier 2018, tous les voyageurs du monde entier pouvaient séjourner au «pays des mille collines» durant 30 jours, sans disposer d’un visa.
Kigali espère attirer davantage de touristes et d’investisseurs alors que l’Afrique se prépare à l’entrée en application de la Zone de libre-échange continentale africaine (Zleca). Fort de son multilinguisme (français, anglais, swahili, kinyarwanda – ses langues officielles), le Rwanda entend par ailleurs surfer sur cette multiplicité linguistique pour capter des partenaires à travers le monde.
Le Rapport 2019 sur l’«Indice d’ouverture sur les visas» notait, en novembre dernier, des progrès sans précédents sur le continent. Pour la première fois, les Africains peuvent voyager, en moyenne, vers plus de 27 pays sans un visa préalable, soit plus de la moitié du continent.
En élargissant les facilités à des pays non-africains du Commonwealth ou de l’OIF, le gouvernement rwandais entend fluidifier les échanges économiques, en conformité avec le triptyque vanté par son président : urgence, unité et autonomie.