Ebola en RDC: Le cap des 2.000 décès franchi
L’épidémie d’Ebola qui résiste depuis plus d’un an aux «ripostes»dans l’est de la RD Congo a passé le cap de 2.000 décès pour 3.000 cas, ont indiqué les autorités sanitaires congolaises.
«Le cumul des cas est de 3.004, dont 2.899 confirmés et 105 probables. Au total, il y a eu 2.006 décès», ont indiqué vendredi dernier les autorités sanitaires congolaises en donnant un dernier bilan de l’épidémie déclarée le 1er août 2018.Un troisième décès dans le pays voisin de l’Ouganda ravive la crainte d’une propagation de la « MVE » (maladie à virus Ebola) au-delà de la province congolaise du Nord-Kivu, où la majorité des cas ont été enregistrés.
Jusque-là, les épicentres se sont déplacés entre les villes de Mangina, Beni et Butembo depuis la déclaration de l’épidémie.
Le Secrétaire général des Nations Unies, Antonio Guterres, était dimanche à Beni, au deuxième jour de sa visite en RDC qui a commencé samedi dernier à Goma.
Guterres veut «apporter son soutien aux équipes engagées dans la riposte Ebola», indiquent les Nations Unies, pour qui il s’agit d’une priorité, devant les autres aspects de ce déplacement officiel. Au menu de son séjour,une visite du Centre de traitement d’Ebola (CTE) à Mangina, premier foyer de l’épidémie fin juillet 2018.La fièvre hémorragique Ebola, hautement contagieuse, provoque la mort d’entre 25 et 90% des malades, selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS). Elle se transmet par contact direct avec le sang, les secrétions corporelles (sueur, selles, etc.), par voie sexuelle et par la manipulation sans précaution de cadavres contaminés.
Plus de 200.000 personnes ont été vaccinées au fil de cette dixième épidémie sur le sol congolais, de loin la plus grave. C’est la deuxième plus mortelle après celle qui a ravagé l’Afrique de l’Ouest en 2014 (Guinée, Liberia, Sierra Leone), avec au moins 11.000 morts.