Le Zimbabwe réclame l’autorisation de la vente de l’ivoire à la CITES
Le Zimbabwe, signataire de la Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d’extinction (CITES), envisage de se retirer de l’accord en vue de mettre en vente son stock d’ivoire, ont indiqué mardi les autorités.
Cette vente devrait contribuer à l’entretien des parcs et des réserves d’éléphants. Alors que les réserves d’ivoire du Zimbabwe sont estimées à une valeur de 300 millions de dollars, un porte-parole de l’Autorité zimbabwéenne de gestion des parcs et de la faune, Tinashe Farawo, a estimé que « s’il n’y a pas de commerce du tout », la convention « ne sert plus à rien ».
« Nous disons que nous devons être autorisés à vendre », a insisté ce responsable pour qui « la CITES devrait réguler le commerce des espèces menacées » et non d’en interdire la vente. Concrètement, le Zimbabwe aurait proposé à la convention, conjointement avec le Botswana, la Zambie et la Namibie, de faire passer les éléphants sur sa liste 2 qui autorise la vente de l’ivoire sous certaines conditions.
Tinashe Farawo a, par ailleurs, défendu l’idée, selon laquelle « les populations qui vivent près des réserves doivent profiter de la présence des éléphants grâce à la vente de leur ivoire ».
Si le commerce de l’ivoire est prohibé, celui des éléphants va bon train. Le Zimbabwe qui dispose d’une population d’environ 85.000 éléphants (alors que sa capacité d’accueil est de 55.000 éléphants), en vend régulièrement à la Chine pour financer leur protection.
Le mois dernier, Harare a annoncé avoir exporté, pendant six ans, 97 pachydermes en Chine et à Dubaï dans l’objectif de « soutenir les activités de conservation » de cette espèce en danger. La vente aurait rapporté près de 3 millions de dollars.