RDC/Plusieurs pays occidentaux demandent à Kinshasa de rétablir l’accès à internet
Plusieurs pays occidentaux ont demandé mardi aux autorités de la République démocratique du Congo (RDC) de débloquer l’accès aux moyens de communication, qui est perturbé dans l’attente de la proclamation des résultats des élections générales prévue dimanche prochain.
«Nous demandons au gouvernement de ne pas bloquer les moyens de communication et notamment l’accès à internet ainsi que les médias», écrivent les représentants de l’Union européenne (UE) et des États-Unis à Kinshasa dans un communiqué conjoint portant également la signature des représentants du Canada, de la Suisse, de la France, de la Belgique, du Royaume-Uni, des Pays-Bas et de la Suède.
«Je souhaite une bonne année et meilleurs vœux à mes amis congolais! Que 2019 vous apporte la paix, une transition démocratique et l’internet débloqué!», a pour sa part twitté, le nouvel ambassadeur des Etats-Unis, Mike Hammer.
L’accès à internet et aux réseaux sociaux a été suspendu lundi pour une durée indéterminée sur décision du gouvernement, ont indiqué un opérateur et un fournisseur d’accès. L’envoi de SMS était également impossible depuis lundi après-midi.
Cette prise de position commune des occidentaux soutient «l’appel au calme» lancé par les observateurs électoraux de la Conférence des évêques (Cenco). Le communiqué conjoint soutien aussi «leur demande d’un accès des observateurs au centre de compilation des résultats».
Après avoir été affichés dans les centres de vote, les procès-verbaux des résultats de l’élection présidentielle qui doit désigner le successeur du président Joseph Kabila, doivent être traités et centralisés dans des « centres locaux de compilation » puis au niveau national par la Commission électorale nationale indépendante (Céni).
Vingt et un candidats se disputent les voix pour la succession de Joseph Kabila dont trois favoris: son dauphin et candidat du parti au pouvoir, Emmanuel Ramazani Shadary et les deux opposants Félix Tshisekedi et Martin Fayulu.