RDC – Elections générales: Vote dans le calme malgré quelques incidents
La Conférence épiscopale nationale du Congo (Cenco) estime que «le climat général» du déroulement des trois scrutins combinés (présidentiel, législatifs et provinciaux) en République démocratique du Congo (RDC) a été relativement calme, sur la base de l’observation de 78% des bureaux de vote.
«Nos observateurs sur le terrain ont fait état de la destruction du matériel électoral à Kingabwa (un quartier de Kinshasa)», a dit le porte-parole de la Cenco, l’abbé Donatien Nshole.
La Cenco n’a pas confirmé que quatre personnes avaient été tuées lors du vote dans le Sud-Kivu, une information rapportée par le directeur de campagne du candidat de l’opposition Félix Tshisekedi, Vital Kamerhe.
Dans un message lu à la télévision publique (RTNC), le président Joseph Kabila a félicité le peuple congolais pour avoir voté «dans la paix et la dignité et dans le respect de la souveraineté».
À moins de deux heures de la fermeture officielle des bureaux de vote, Corneille Nangaa, le président de la Commission électorale nationale indépendante (Ceni), avait indiqué que «tous les incidents» constatés «ont été pris en charge» par ses agents.
Il s’agit de centaines de bureaux de vote installés dans les lieux prohibés, 544 cas de dysfonctionnement de la machine à voter notamment à Kinshasa, Kongo central, Lomami, au Nord-Kivu et Sud-Kivu, 96 cas d’interdiction d’accès ou d’expulsion des témoins, vandalisme, ont été observés par ses observateurs.
À Limete par exemple, fief de l’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS), des listes électorales ont longuement manqué dans plusieurs bureaux de vote.
Dans la partie Est du pays, à Bukavu, dans le centre de vote d’Imani Panzi des machines à voter ont manqué pour ses 32 bureaux de vote.
Mais, une solution a été apportée, selon Corneille Nangaa. Quelque 40 millions d’électeurs, dont beaucoup de jeunes, ont été appelés à désigner le successeur du président Joseph Kabila, contraint de ne pas briguer un troisième mandat interdit par la Constitution.
Les résultats provisoires de la présidentielle doivent être annoncés le 6 janvier d’après le calendrier de la Commission électorale nationale indépendante (Céni).