Cameroun : Un mort et plusieurs blessés dans l’attaque d’une commune
Un homme a été tué, plusieurs personnes blessées et des maisons détruites, dimanche lors de l’attaque par des hommes armés dans la commune de Bangourain, située près de la région anglophone du Cameroun.
Un membre du comité de vigilance de Bangourain a été tué lors de l’attaque par des hommes armés soupçonnés d’êtres des séparatistes anglophones, selon le responsable local.
Il a affirmé qu’un nombre encore indéterminé d’habitants avaient été également blessés et des maisons incendiées. «Nous sommes encore en train de faire le bilan» des victimes et des dégâts matériels consécutifs à cette attaque, a-t-il dit.
Depuis le déclenchement fin 2017, des violences sécessionnistes dans les régions anglophones du Nord-Ouest et du Sud-Ouest du Cameroun, quelques attaques ont été perpétrées dans des régions francophones proches, notamment dans celles du Littoral et de l’Ouest.
Depuis plus d’un an, des séparatistes ont pris les armes dans les deux régions anglophones du Cameroun pour défendre la minorité anglophone du pays qu’ils estiment être « la marginalisée ».
Plus de 200 membres des forces de défense et sécurité camerounaises ont perdu la vie dans ce conflit ainsi que plus de 500 civils, selon le groupe de réflexion International Crisis Group.
Ce conflit, qui n’a cessé de prendre de l’ampleur, a déjà forcé plus de 437.000 personnes à fuir leur domicile dans ces régions, selon l’ONU.
Dans un souci d’apaisement, le président camerounais Paul Biya a décidé il y a dix jours, d’arrêter les poursuites engagées contre 289 détenus de la crise anglophone.
Le ministre de la Défense précisait dans un communiqué que la «clémence présidentielle ne concerne pas les criminels, les assassins et autres dangereux terroristes», ni «les commanditaires et planificateurs de la pernicieuse crise sécuritaire en cours dans les régions (anglophones) du Nord-ouest et du Sud-ouest».
Ces déclarations laissent supposer que le leader séparatiste anglophone, Julius Sisiku Ayuk Tabe, accusé notamment de « terrorisme » et de « sécession », dont le procès a été renvoyé au 10 janvier, ne bénéficierait pas de « la clémence » du président Biya.