la Banque mondiale accorde au Cameroun 84 millions de dollars pour l’accueil des réfugiés
Le Cameroun et la Banque mondiale (BM) ont signé lundi deux accords de financement d’un total de 84 millions de dollars pour aider ce pays à accueillir des réfugiés nigérians et centrafricains.
Les deux accords, signés à Yaoundé, doivent permettre au Cameroun de faire face aux défis auxquels il est confronté, du fait de l’afflux des réfugiés nigérians et centrafricains, a expliqué à la presse la représentation locale de la BM.
Un premier accord de 36 millions sera consacré au renforcement du système de santé dans les régions du nord, de l’est et du centre du Cameroun qui accueillent les réfugiés. Le second, d’une valeur de 48 millions, est dédié au développement communautaire dans les mêmes régions.
Le Cameroun abrite plus de 372.000 réfugiés, dont plus de 369.000 nigérians et centrafricains, selon les chiffres du Haut commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (UNHCR).
Les exactions du groupe jihadiste nigérian Boko Haram ont provoqué la fuite vers le nord du Cameroun de nombreux Nigérians. Des milliers de Centrafricains ont pour leur part, quitté leur pays en conflit pour l’est du Cameroun et la région de l’Adamaoua (centre).
Mais le Cameroun doit également faire face à ses propres deplacés internes du fait de la crise dans la zone anglophone. En guise d’apaisement, le président Paul Biyaa ordonné dernièrement, l’arrêt des poursuites judiciaires contre 289 détenus de la crise anglophone.
Déjà 110 séparatistes dont les poursuites judiciaires étaient pendantes devant le tribunal militaire de Yaoundé, ont été libérés à l’issue d’une audience spéciale qui s’est tenue vendredi.
Le leader séparatiste anglophone, Julius Sisiku Ayuk Tabe, accusé notamment de « terrorisme » et de « sécession », ne bénéfie pas de « la clémence » du président Biya. Son procès s’était ouvert le 6 décembre devant le tribunal militaire de Yaoundé, puis renvoyé au 10 janvier.