La France «préoccupée» par les violences en marge de la campagne électorale en RDC
La France s’est déclarée mercredi «préoccupée par les informations selon lesquelles des tirs à balles réelles auraient servi à disperser des manifestants» mardi à Lubumbashi, en marge de la campagne électorale menée par l’opposant Martin Fayulu dans un fief du président Joseph Kabila dans le sud-est de la République démocratique du Congo (RDC).
«Les élections générales prévues le 23 décembre prochain, sont une opportunité historique pour un premier transfert démocratique et pacifique du pouvoir en République démocratique du Congo. La France appelle les autorités congolaises à mettre en place les conditions d’un scrutin crédible dans un climat apaisé », ajoute le quai d’Orsay.
Au moins une personne a été tuée mercredi lors de nouvelles violences en marge de la campagne de l’opposant Martin Fayulu, selon diverses sources concordantes.
Selon les mêmes sources, les violences qui ont éclaté à Kalemie, chef-lieu du Tanganyika, ont fait entre un et quatre morts, à onze jours de l’élection présidentielle en RDC. Mardi, des violences avaient éclaté à l’occasion du déplacement de Fayulu à Lubumbashi, le fief de Moïse Katumbi, l’un de ses principaux soutiens.
La représentante spéciale du secrétaire général des Nations unies en RDC, Leïla Zerrougui, a déploré dans un communiqué, «les pertes en vies humaines et demande aux autorités congolaises de prendre les mesures nécessaires pour éviter de nouveaux incidents».
Quelque 200 observateurs africains vont être déployés en RDC pour superviser les élections générales du 23 décembre dans des dizaines de milliers de bureaux de vote, ont indiqué lundi plusieurs organisations africaines.