UEMOA : Des récents chiffres sur les transferts de fonds
Une partie non négligeable de la population de l’espace de l’Union Economique et Monétaire Ouest-Africaine (UEMOA) vit des transferts d’argent provenant des continents autres que l’Afrique. Selon une récente étude menée par la Banque Centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO), ces transactions sont passées de 323,1 à 1.223,5 milliards de FCFA (650 millions à 2,5 milliards de dollars américains) en huit ans, donc entre l’an 2000 et 2008.
Cela a été possible grâce à quelques sociétés de transfert de fonds dont les deux principales sont Western Union et Money Gram. Mais, l’addition serait certainement bien plus salée si l’étude prenait en compte les multiples circuits informels par lesquels l’argent atteint le continent noir. Néanmoins, l’étude de la BCEAO a permis de dégager une certaine hiérarchie des pays concernés. On apprend par exemple qu’avec 47,5 %, le Sénégal constitue la première destination de l’argent transféré en direction de l’espace UEMOA, loin devant le Mali (13,5 %) et la Côte d’Ivoire (11,3 %). Mais, les fonds reçus par le Togo sont les plus représentatifs en comparaison au PIB (8,8%). C’est aussi le cas du Sénégal (7,3 %) et de la Guinée-Bissau (3,9 %) tandis que la Côte d’Ivoire et le Niger ferment cette catégorie avec 0,9 %.
Dans les années à venir, ces chiffres, qui représentent 15 % des transferts africains, pourraient encore augmenter, la Banque Mondiale s’attelant à proposer des canaux alternatifs à l’oligopole que constituent les entreprises de transfert de fonds en Afrique, dont les prestations sont jugées trop onéreuses par la majorité de leurs clients. Ceci, notamment par la promotion des technologies comme le M-Banking (services bancaires sur téléphone mobile) ou le projet « African Remittance Institute », premier organisme africain de transfert de fonds.