L’Angola inaugure un nouveau champ pétrolier offshore
Les autorités angolaises et le groupe français Total ont inauguré samedi un nouveau champ pétrolier en eaux profondes, ce qui va relancer la production de ce pays africain dont l’économie a été mise à mal par la chute des cours du brut depuis 2014.
«Nous allons maintenir notre production pour les prochaines années», a promis après l’inauguration le PDG de Total Patrick Pouyanné, confiant à la presse qu’«il y a une dynamique très positive, les prix du pétrole sont plus élevés et la volonté du gouvernement angolais de favoriser l’industrie pétrolière est la bienvenue».
Le projet Kaombo, localisé à 250 km au large de la capitale Luanda et a coûté 16 milliards de dollars, est la plus importante opération offshore jamais lancée en Angola.
Deux bateaux de plus de 300 m de long doivent y pomper le brut de six nappes éparpillées sur 800 km2. Un réseau de plus de 300 km de tubes, record mondial, a été posé jusqu’à 2.000 m sous la mer pour remonter les hydrocarbures en surface.
A terme, ils doivent produire 230.000 barils par jour, soit 15% de la production actuelle du pays, pour des réserves totales estimées à 660 millions de barils.
Le projet est dirigé par le groupe français, en partenariat avec la compagnie nationale angolaise Sonangol, SSI (Sonangol et le Chinois Sinopec), Esso (Etats-Unis) et Galp (Portugal).
Au début des années 2000, l’Angola a connu une période de très forte croissance à deux chiffres nourrie par le pétrole. Le président Joao Lourenço, élu en 2017 après trente-huit ans du règne de Jose Eduardo dos Santos, a promis au pays un « miracle économique » qui passe par la relance de sa production pétrolière en baisse depuis des années – aujourd’hui 1,5 millions de barils par jour – et la diversification de ses activités.
«Nous avons comme objectif de maintenir la production, le gouvernement s’est engagé à ce que ce chiffre ne baisse pas pendant son mandat », a déclaré le ministre du Pétrole Diamantino Azevedo.