La présidence Gabonaise assure que la santé de Bongo «s’est sensiblement améliorée»
Le porte-parole de la présidence gabonaise Ike Ngouoni a déclaré dimanche que depuis son hospitalisation le 24 octobre à Ryad, en Arabie Saoudite, l’état de santé du président Ali Bongo «s’est sensiblement amélioré», ajoutant qu’il est «en phase de recouvrement de la plénitude de ses facultés physiques».
Le président Ali Bongo «amorce donc progressivement une phase de récupération physique très encourageante», rassure Ike Ngouoni citant l’équipe médicale.
Le « chef de l’Etat continue d’exercer ses fonctions », précise le porte-parole de la présidence, dont la dernière communication remonte au 28 octobre, dans laquelle il avait affirmé alors que le chef de l’Etat avait eu «un malaise dû à une fatigue sévère».
Dans le communiqué de dimanche, la présidence reste encore assez vague sur le mal qui cloue le président gabonais sur un lit depuis trois semaines. La présidence parle aujourd’hui d’un « malaise et de vertiges persistants », conséquence «d’un saignement justifiant une prise en charge médicale en secteur hautement spécialisé». Plusieurs sources ont plutôt évoqué un accident vasculaire cérébral (AVC).
Au Gabon, l’absence d’informations sur l’état de santé du président et l’absence d’images alimente l’inquiétude et les rumeurs. En effet, les Gabonais ont encore en mémoire le black-out autour de la maladie du père d’Ali, le défunt président Omar Bongo auquel il a succédé et qui, en 2009, gravement malade, avait été transféré à Barcelone en Espagne pour se faire soigner.
Sa mort, annoncée publiquement le 8 juin 2009, avait été révélée la veille par un hebdomadaire français, mais démentie par le Premier ministre d’alors, Jean Eyeghe Ndong.
L’opposant Jean Ping, candidat malheureux à la présidentielle de 2016 qui se proclame toujours «président élu», a profité de ces rumeurs sur l’Etat de santé de son rival, pour appeler les gabonais au «rassemblement».