Sahel : le casse-tête « AQMI » !
Après une dernière tentative de demande de rançon en fin mars immédiatement rejetée par la France, Al Qaïda au Maghreb Islamique (AQMI) persiste et signe : l’organisation terroriste réclame toujours la même somme de 90 millions d’euros (120 millions de dollars américains) et, « aussi et surtout », le retrait des troupes françaises présentes en Afghanistan depuis une décennie en échange de la libération des 4 otages français détenus présentement. C’est ce qu’a confié à l’AFP, samedi, une source proche de la médiation. D’ailleurs, en parlant de négociations, un groupe de médiateurs se trouve en ce moment au fief sahélien non identifié d’AQMI. Cette nouvelle phase de négociations, bien que périlleuse, est porteuse de beaucoup d’espoir car elle pourrait accoucher de la libération d’une partie des otages.
Au fil des années, fort de ses multiples coups de force, AQMI est devenue très redoutable dans l’aire sahélo-saharienne. Et, particulièrement pour les ambassades françaises de la région, lesquelles ont déploré, plus d’une fois, des enlèvements de leurs ressortissants. Dernière alerte en date, c’est l’ambassade de l’Hexagone à Bamako qui, tout récemment, a fait état de risques très élevés d’enlèvements de français aussi bien au Mali qu’au Niger voisin. Une telle psychose ne peut perdurer. D’où, la question, comment faire taire AQMI ? Vraisemblablement, la France, à elle toute seule, est incapable de donner réponse satisfaisante à cette interrogation. Il faut des initiatives conjointes. On peut se souvenir, par exemple, de l’attaque d’un bastion d’AQMI par une coalition franco-mauritanienne.
Des actions de ce type doivent s’inscrire dans la durée pour être définitivement efficaces. Sinon, c’est AQMI qui aura toujours le dessus. Surtout que l’organisation terroriste compte élargir ces opérations contre les occidentaux sur le territoire libyen dans un avenir très proche.