L’Algérie et la Mauritanie participeront à la table ronde de l’ONU à Genève sur le Sahara Occidental
L’Algérie et la Mauritanie ont récemment accepté de participer aux côtés du Maroc et du Front Polisario, à la table ronde sur le dossier du Sahara qui aura lieu les 5 et 6 décembre prochain à Genève, en Suisse, sur invitation de l’envoyé personnel du S.G de l’ONU pour le Sahara, le diplomate allemand Horst Köhler.
Le Maroc et le Front Polisario avaient déjà confirmé au début octobre, leur participation à cette table-ronde sur invitation de l’ex-président allemand Horst Köhler.
Les quatre parties avaient jusqu’au 20 octobre pour répondre à l’invitation envoyée fin septembre par le médiateur de l’ONU aux ministres des Affaires étrangères des trois pays et au représentant du Front Polisario.
Lundi, lors de son point-presse quotidien, le porte-parole de l’ONU, Stéphane Dujarric, avait rappelé que les quatre parties invitées «à la table ronde» devaient venir «de bonne foi et sans pré-conditions».
Nommé en 2017, Horst Köhler a déjà rencontré les différentes parties au conflit au début de cette année mais de manière séparée. Entre juin et juillet, il avait effectué une tournée régionale qui l’avait conduit à Alger, Nouakchott, Tindouf, Rabouni, Rabat, Laayoune, Smara et Dakhla.
Soutenu par Alger, le Polisario réclame un référendum d’autodétermination pour le Sahara occidental, une région au sous-sol riche en phosphates et dotée d’eaux maritimes poissonneuses.
Le Maroc qui rejette toute solution autre qu’une autonomie sous sa souveraineté, avait soumis en 2008, une proposition en ce sens aux Nations Unies, mais l’Algérie ne ménage aucun effort et ne lésine par sur les moyens, pour faire barrage à cette proposition.
L’ordre du jour de la table-ronde n’est pas détaillé et l’émissaire demande aux destinataires de lui soumettre des propositions à cet égard. Le dernier cycle de négociations entre le Maroc et le Front Polisario remonte à 2012.
Dans son dernier rapport sur le Sahara soumis au Conseil de Sécurité, le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres a évoqué «des discussions préliminaires» début décembre à Genève.
Guterres a aussi demandé au Conseil de sécurité «de prolonger d’un an le mandat» de la mission des Nations Unies au Sahara Occidental «Minurso», afin de soutenir la reprise des contacts entre les belligérants en décembre prochain à Genève.