L’ONU préconise le «dialogue» au sujet de la machine à voter en RDC
Les ambassadeurs de 15 pays membres du Conseil de sécurité des Nations unies en visite à Kinshasa ont appelé dimanche au «dialogue» au sujet de la «machine à voter», objet de polémiques à l’approche des élections fin décembre en République démocratique du Congo (RDC), qui doivent designer le successeur de Joseph Kabila.
«Nous avons appelé par le dialogue à trouver les voies d’un consensus le plus large possible permettant de créer les conditions d’élections réellement crédibles et transparentes, se déroulant dans un climat apaisé», a déclaré l’ambassadeur de France aux Nations unies, François Delattre, à propos de la «machine à voter» que veulent utiliser la commission électorale et le pouvoir, et dont l’opposition demande l’abandon en dénonçant des «machines à tricher».
Pendant deux jours, les membres du conseil de sécurité ont rencontré le président Joseph Kabila, les candidats à la présidentielle, mais aussi le président de la Céni, avec pour objectif d’accompagner le processus électoral pour la tenue d’élections crédibles et apaisées le 23 décembre prochain.
« Nous avons senti, je crois pouvoir le dire au nom de l’ensemble de nos collègues, une profonde aspiration commune à saisir cette opportunité », a souligné M. Delattre.
Le Conseil de sécurité des Nations unies a aussi répété « la disponibilité » de sa mission au Congo (Monusco) « à répondre à toute demande de soutien logistique à l’organisation des élections qui serait exprimée par la RDC ».
« Il ne s’agit nullement pour nous de nous immiscer dans les affaires internes de la RDC. Nous membres du Conseil de sécurité respectons complètement la souveraineté et l’intégrité territoriale de la RDC », a insisté l’ambassadeur de Guinée Equatoriale aux Nations unies, représentant de l’Afrique.
Dans le même temps, le président Joseph Kabila a répété son intention de financer ce scrutin sans aide internationale.
A l’approche du scrutin, saluant des « progrès » réalisés, l’ambassadeur de France a aussi souligné « l’importance des pas supplémentaires pour créer la confiance » avant les élections, évoquant la liberté de manifester.