L’ONU convoque une réunion sur le Sahara Occidental en décembre prochain à Genève
L’envoyé personnel du Secrétaire Général de l’ONU pour le Sahara, l’Allemand Horst Kohler a invité le Maroc, l’Algérie, le Front Polisario et la Mauritanie à une «table ronde» les 4 et 5 décembre à Genève, selon des sources diplomatiques proches des Nations Unies à New-York.
Des lettres ont été envoyées vendredi aux quatre parties qui doivent répondre avant le 20 octobre, révèlent les mêmes sources. Pour le Maroc, l’Algérie et la Mauritanie, les missives ont été envoyées aux ministres des Affaires étrangères.
Selon l’une des sources diplomatiques, s’exprimant sous couvert de l’anonymat, il ne s’agira pas «d’une réunion de négociations» directes entre le Maroc et le Polisario comme le souhaite l’Algérie qui clame sa neutralité dans ce conflit, mais plutôt d’une «table ronde» à laquelle Köhler a invité toutes les parties au conflit.
Le dernier round de négociations entre le Maroc et le Front Polisario remonte à 2008 et depuis la situation reste bloquée.
Le Maroc, principal pays concerné par ce litige territorial, exige en effet que son plan d’autonomie pour le Sahara soit à la base de toute solution et que l’Algérie soit entièrement impliquée dans toutes les négociations autour de ce dossier.
L’ancien président de l’Allemagne et ex-directeur du FMI, Horst Köhler a présenté début août, en huis-clos, au Conseil de sécurité, son plan pour relancer des pourparlers autour de la question du Sahara.
«Le Conseil soutient grandement son approche et sa proposition d’essayer de rassembler les différentes parties avant la fin de l’année», avait déclaré le vice-ambassadeur britannique, Jonathan Allen, dont le pays assurait en août dernier, la présidence tournante du Conseil de Sécurité de l’ONU.
Köhler consultera « l’ensemble des parties concernées» à propos des «modalités, du format et de tout le reste», a ajouté M. Allen à l’issue de la réunion.
Le Maroc considère le Sahara occidental comme faisant partie intégrante de son territoire national, et propose une large autonomie comme solution à ce litige. En revanche, le Front Polisario créé de toutes pièces au début des années 70 par les régimes algériens et libyens de l’époque, continue à s’agripper, sous la pression algérienne, à l’option désuète du référendum d’autodétermination, dont on ne parle plus même à l’ONU.