Aucune preuve d’un dopage institutionnalisé au Kenya selon l’AMA
L’Agence mondiale anti-dopage (AMA) a conclu jeudi, après 21 mois d’enquête, qu’il n’existe aucune preuve de l’existence d’un dopage « institutionnalisé » au Kenya.
« Les pratiques de dopage observées chez les athlètes kenyans ne semblent pas sophistiquées, interviennent de manière opportuniste sans preuve d’une quelconque coordination, et il n’existe pas de preuve d’un système (de dopage) institutionnalisé », a indiqué l’AMA dans un rapport diffusé au Kenya.
L’Agence mondiale avait lancé une enquête sur le Kenya en décembre 2016, en collaboration avec l’agence antidopage kenyane et l’Unité d’intégrité dans l’athlétisme (AIU).
Les investigations ont notamment montré que les produits dopants les plus utilisés par les athlètes étaient la nandrolone, un stéroïde anabolisant, et l’EPO.
Au total, 138 athlètes kenyans – dont les championnes du marathon Rita Jeptoo et Jemima Sumgong, et le triple champion du monde du 1500 M masculin Asbel Kiprop, provisoirement suspendu – ont été testés positifs au cours des campagnes anti-dopage depuis 2004.
Gunter Jeune, directeur du renseignement et des enquêtes de l’AMA, a déclaré que l’agence prend « les pratiques de dopage au Kenya très au sérieux et nous avons travaillé dur pour identifier leur étendue et leur nature au sein de l’athlétisme kenyan, afin d’essayer de trouver la meilleure réponse possible ».
«Ce que nous avons déterminé, c’est que le dopage au Kenya n’est ni sophistiqué ni organisé et qu’il ne semble pas être institutionnalisé », a-t-il assuré.
Maintenant, « nous devons renforcer l’éducation des athlètes et de leur entourage afin de réduire l’ignorance et la négligence délibérée de certains responsables », a pour sa part déclaré Humphrey Kayange, président du Comité national olympique du Kenya (CNP).
Cependant, le cas de la nation africaine diffère de celui de la Russie où un système institutionnel de dopage avait été constaté entre 2011 et 2015, ce qui lui avait valu des sanctions de la part de l’AMA, avant que l’agence ne décide de les lever le 20 septembre dernier.