La Rwandaise Mushikiwabo «confiante» quand à son élection à la tête de l’OIF
À quelques semaines du sommet de l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF) prévu les 11 et 12 octobre à Erevan dans la capitale arménienne, la candidate rwandaise Louise Mushikiwabo s’est déclarée jeudi, «confiante» quand à ses chances de briguer le poste de Secrétaire générale de l’OIF que détient la canadienne, Michaëlle Jean elle-même candidate à sa propre succession.
«J’ai beaucoup de soutiens pour ce poste et pas seulement au niveau du continent» africain, a assuré la cheffe de la diplomatie rwandaise, dans un entretien à TV5 Monde, qui fait figure de favorite face à la Secrétaire générale sortante de l’OIF, Michaëlle Jean.
La diplomate rwandaise âgée de 57 ans a notamment reçu l’appui du Président français Emmanuel Macron, désireux de voir la direction de l’OIF revenir à un Africain.
Elle avait également reçu en juillet dernier, le «soutien collectif» des dirigeants de l’Union africaine (UA). «Je suis la candidate africaine et, pour moi, c’est une fierté», s’est-elle réjouit.
Le président du Rwanda, Paul Kagame, président en exercice de l’UA, a pesé de tout son poids pour booster la candidature de Mme Mushikiwabo, qui a cependant suscité des réserves, notamment de la part de certaines ONG pour des violations des droits de l’Homme dans son pays.
Reporters sans Frontières (RSF) s’était inquiétée en juillet dernier, de la candidature à la tête de la Francophonie d’une ministre d’un pays qui «dispose de l’un des pires systèmes de répression à l’égard des médias et des journalistes».
Au classement mondial de la liberté de la presse établi par RSF en 2018, le Rwanda est classé 156ème sur 180 pays. Parmi les 58 Etats membres de l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF), «seuls cinq pays ont un bilan pire que le Rwanda en matière de liberté d’information», estime l’organisation de défense des journalistes dans un communiqué.
Entre-temps, le Rwanda, un petit pays de la région des Grands Lacs a annoncé mi-septembre, la libération surprise de 2.140 prisonniers. «Ça n’a rien à voir, vraiment, avec la Francophonie», a affirmé Mme Mushikiwabo, interrogée sur le calendrier de cette décision.