L’ANC s’inquiète d’un possible «chaos» lors de la présidentielle en RDC
Le Congrès national africain (ANC), parti au pouvoir en Afrique du Sud, a exprimé «des inquiétudes sur la situation qui prévaut en République démocratique du Congo (RDC) qui, si elle n’est pas maîtrisée en urgence, pourrait conduire au chaos, à l’instabilité et à la violence».
«l’ANC soutient le principe d’élections libres, équitables, inclusives et pacifiques en RDC», ajoute son secrétaire général Ace Magashule dans un communiqué co-signé par six leaders de l’opposition dont Jean-Pierre Bemba et Moïse Katumbi, tous deux écartés de la présidentielle prévue le 23 décembre en RDC, à l’issue d’une rencontre à Johannesburg.
Alors que le gouvernement du président congolais Joseph Kabila répète qu’il refuse toute «ingérence» extérieure dans le processus électoral de son pays, l’ANC demande au gouvernement sud-africain «de s’engager avec le gouvernement de la RDC et la SADC (communauté pour le développement de l’Afrique australe)» pour assurer le respect du protocole électoral de la SADC.
Par ailleurs, des experts britanniques « Westminster fondation for democracy » ont identifié quinze «risques à atténuer» dans l’utilisation de la «machine à voter», qualifiée de «machine à tricher» par l’opposition et la société civile qui demandent son abandon d’ici les élections du 23 décembre.
Les experts britanniques invitent la Commission électorale nationale indépendante (Céni), notamment à «désactiver» le dispositif «des communications externes (carte sim et Wifi)» entre la machine et des tiers, pour la transmission des résultats.
En avril, l’ambassade de Corée du Sud à Kinshasa avait estimé que les «machines à voter» fabriquées par la société sud-coréenne MiruSystems n’étaient pas suffisamment fiables.