L’ONU prolonge d’un an sa mission en Libye
Le Conseil de sécurité des Nations Unies a approuvé jeudi à l’unanimité une prolongation d’un an de sa mission de paix en Libye, sans toutefois retenir la date du 10 décembre pour la tenue d’élections présidentielle et législatives dans ce pays.
Dans son texte, rédigé par le Royaume-Uni, le Conseil de sécurité souhaite des élections «aussitôt que possible», sans leur fixer une date précise.
La résolution souligne aussi la nécessité que ces élections soient «crédibles» et appelle les Etats membres de l’ONU à «cesser tout soutien et contacts officiels avec des institutions parallèles».
La France avait réclamé, la semaine dernière, lors d’une réunion consacrée à la Libye, «des élections dans le calendrier agréé à Paris le 29 mai par les quatre acteurs clés de la scène politique libyenne», à savoir, le 10 décembre, une date obtenue sous la pression de Paris.
Plusieurs pays, dont les Etats-Unis et l’Italie, ne sont pas de cet avis et insistent sur l’obligation de parvenir à une réunification des institutions libyennes avant de passer à l’étape électorale.
Depuis la chute du régime de Mouammar Kadhafi, plusieurs groupes jihadistes et milices armées continuent de faire régner dans le pays un climat d’insécurité et de violence.
La Libye est en effet, dirigée par un gouvernement d’union nationale (GNA) reconnu par la communauté internationale et basé à Tripoli. Mais le chef du GNA, Fayez al-Sarraj, n’a pas d’autorité sur l’est du pays, contrôlé par l’Armée Nationale Libyenne (ANL) et d’autres institutions loyaliste au puissant maréchal Khalifa Haftar.