Interdiction des rassemblements à Harare à cause de l’épidémie du choléra au Zimbabwe
En raison d’une épidémie de choléra et de fièvre typhoïde qui a déjà fait 21 morts et des centaines de malades en une semaine au Zimbabwe, la police a interdit jusqu’à nouvel ordre, les rassemblements publics dans la capitale du pays, Harare.
«A la lumière de la déclaration d’état d’urgence, la police n’autorisera plus aucune réunion publique à Harare», a annoncé sa porte-parole, Charity Charamba.
«La police de la république du Zimbabwe appelle le public à respecter cet avertissement et à coopérer afin d’enrayer la propagation du choléra», a-t-elle ajouté.
Par précaution, les autorités de Harare ont ordonné la fermeture des puits suspects et exhorté la population à respecter «les mesures élémentaires d’urgence» pour enrayer la contamination.
«Nous travaillons sans relâche pour contrôler la situation», a assuré le président Mnangagwa sur Twitter, exhortant «tous les habitants des quartiers concernés à faire preuve de prudence pour leur hygiène et à suivre les conseils des autorités» sanitaires du pays.
Les épidémies de choléra et de fièvre typhoïde sont fréquentes au Zimbabwe, où les systèmes de distribution et d’assainissement des eaux sont souvent déficients.
Le dernier bilan de l’épidémie publié mardi par les autorités sanitaires est passé à 21 morts et 3.067 cas confirmés.
Cette interdiction survient alors que le principal parti de l’opposition, le Mouvement pour un changement démocratique (MDC) qui continue de contester les résultats de la présidentielle en dénonçant des fraudes massives, devait réunir samedi ses partisans pour l’investiture symbolique de son chef, Nelson Chamisa, président «légitime» du pays.
Le chef de l’opposition a visité mercredi un centre médical de la capitale accueillant des malades et en a appelé à l’aide internationale. « C’est plus qu’une urgence, c’est un désastre national », a déploré M. Chamisa devant la presse.