La coalition soutenant le président sortant IBK annonce sa large victoire au Mali
Le président malien Ibrahim Boubacar Keïta (IBK) «serait réélu de manière large et confortable» selon la compilation électorale effectuée par son parti, a affirmé mardi son directeur de campagne, alors que le chef de file de l’opposition, Soumaïla Cissé, accuse le pouvoir de «fraude».
«Les résultats issus du système de centralisation de notre QG de campagne indiquent que le candidat Ibrahim Boubacar Keïta serait réélu de manière large et confortable», a déclaré en conférence de presse Boukary Treta, directeur de campagne de la coalition «Ensemble pour le Mali », une plateforme de 68 partis soutenant IBK.
«Il semble qu’il soit en tête dans la totalité des régions», à Bamako, ainsi que dans les bureaux de vote à l’extérieur du pays, «toutefois, nous attendons avec sérénité les résultats officiels qui vont être communiqués prochainement par les autorités compétentes», a souligné le directeur de campagne.
Le président sortant était opposé au chef de file de l’opposition, Soumaïla Cissé, qui accuse le pouvoir d’avoir profité de l’insécurité dans le pays, en proie à des violences jihadistes et ethniques, pour truquer le vote au profit d’IBK.
« Je peux affirmer que nos observateurs n’ont pas observé de fraudes mais des problèmes d’irrégularités procédurales », a indiqué mardi lors d’une conférence de presse à Bamako, Cécile Kyenge, qui dirige la mission d’observation de l’Union européenne. Elle a également insisté sur le fait que son mandat ne lui permet pas de « juger si les élections sont crédibles ».
L’Union européenne a surtout exhorté le ministère à publier « dès que possible et avant proclamation des résultats définitifs, l’intégralité des résultats provisoires bureau de vote par bureau de vote, conformément aux bonnes pratiques internationales ».
Selon une source proche de l’entourage présidentiel, les résultats provisoires seront annoncés ce mercredi par le ministère de l’Administration territoriale et de la décentralisation (MATD). Ils doivent ensuite être entérinés par la Cour constitutionnelle.