Le Maroc accepte d’importer de la viande de volaille américaine
Le Maroc a accepté pour la première fois d’importer de la viande de volaille produite aux Etats-Unis, ont annoncé mardi les autorités américaines, engagées dans une guerre commerciale internationale tous azimuts. Alors que Rabat interdisait jusqu’à présent les importations des viandes blanches, «les responsables du bureau du représentant américain au Commerce et du ministère américain de l’Agriculture» ont annoncé mardi avoir «travaillé avec le gouvernement marocain pour apporter des garanties sur la sécurité alimentaire» des produits concernés, indique un communiqué de ces services.
Cet accord intervient au moment où les nombreuses taxes à l’importation imposées par Washington commencent à déstabiliser le secteur agricole aux Etats-Unis.
L’administration de Donald Trump a déjà annoncé fin juillet, une aide d’urgence de 12 milliards de dollars destinée aux agriculteurs mis en difficulté par «les représailles tarifaires illégales» à l’instar des producteurs de soja, de porc, de fruits, de riz ou de lait.
En plus, les autorités ont aussi promis de promouvoir les produits américains à l’étranger. De ce fait, «l’ouverture de nouveaux marchés pour la volaille américaine et les autres produits agricoles est une priorité», a ainsi assuré le ministre américain de l’Agriculture Sonny Perdue, cité dans le communiqué, précisant que l’accord scellé avec le Maroc est «un bon présage des relations qui peuvent être développées» entre les deux pays.
Selon les premières estimations, le marché marocain devrait représenter pour les volaillers américains une recette d’environ 10 millions de dollars par an dans un premier temps. Soit une toute petite part des ventes américaines de viande de volailles à l’étranger, qui se sont élevées en 2017, à 4,3 milliards de dollars.