Soudan du Sud : Les belligérants signent un accord sur le partage du pouvoir
Le président Salva Kiir et son rival, le chef rebelle Riek Machar, ont signé dimanche à Khartoum, un accord sur le partage du pouvoir, une initiative qui vise à mettre fin à la guerre civile meurtrière ravageant le plus jeune pays du monde.
L’accord a été signé dimanche en présence du président soudanais Omar el-Béchir, et ses homologues du Kenya, d’Ouganda et de Djibouti en présence de plusieurs diplomates étrangers.
En vertu de cet accord, Riek Machar va intégrer un gouvernement d’union nationale et devenir premier vice-président. Il était déjà le vice-président de Salva Kiir, qui l’a accusé en 2013 de fomenter un coup d’Etat contre lui, plongeant le Soudan du Sud dans une guerre civile meurtrière.
Kiir et Machar qui avaient signé le 25 juillet un accord «préliminaire» sur le partage du pouvoir, ont convenu d’instaurer un cessez-le-feu permanent et de retirer leurs troupes des zones urbaines, en attendant les négociations qui vont se poursuivre jusqu’à la signature d’un accord de paix définitif.
Une fois cet accord signé, les belligérants auront trois mois pour former un gouvernement de transition qui dirigera le pays pour une durée de 36 mois.
Selon les termes de l’accord parrainé par Khartoum, le gouvernement de transition sera composé de 35 ministres, dont 20 du groupe de Salva Kiir et neuf de celui de Riek Machar, le reste représentant les autres groupes.
Le Parlement sera composé de 550 députés, dont 332 du groupe de Salva Kiir et 128 de celui de Riek Machar.
La guerre civile dans le plus jeune pays du monde, indépendant du Soudan depuis 2011, a fait des dizaines de milliers de morts et des millions de déplacés.
Un accord similaire, signé en 2015, avait été violé après une bataille meurtrière à l’issue de laquelle Riek Machar était parti en exil.