Le MLC sollicite la police congolaise pour le retour de Jean-Pierre Bemba en RDC
Le parti de Jean-Pierre Bemba a sollicité les autorités congolaises pour sa sécurité et l’organisation de son retour, le 1er août, en République démocratique du Congo, a déclaré mercredi sa Secrétaire générale Eve Bazaiba.
«Nous avons sollicité une garde permanente d’une dizaine de policiers. Nous ne voulons pas être accusés d’avoir recours à des mercenaires ou des milices», a déclaré Mme Bazaiba à la presse.
Le Mouvement pour la libération du Congo (MLC) a prévenu les autorités de l’itinéraire de M. Bemba entre l’aéroport de N’Djili jusqu’à la cathédrale Notre-Dame de Lingwala où une messe d’action de grâce est prévue à 17H00 locales. Le MLC affirme également avoir averti la Mission des Nations unies au Congo (Monusco) et la Cour pénale internationale (CPI).
M. Bemba, 55 ans, qui se trouve actuellement en Belgique, a été acquitté et remis en liberté provisoire sur décision du jury d’appel de la CPI en juin. Il avait été condamné en 2016 à 18 ans de prison pour des exactions commises par sa milice en Centrafrique au début des années 2000.
Après sa libération conditionnelle, M. Bemba a obtenu un passeport congolais diplomatique. Les autorités ont également promis un visa à son épouse et à ses cinq enfants qui doivent voyager avec lui avec leur passeport d’un pays de l’espace Schengen, a indiqué Mme Bazaiba.
Une fois à Kinshasa, M. Bemba déposera « avant le 7 août » sa candidature à l’élection présidentielle prévue le 23 décembre 2018.Pour ce scrutin, il a déclaré mardi qu’il« souhaite l’unité de l’opposition », en disant vouloir dialoguer avec ses leaders.
Le bureau de retrait et de traitement des candidatures (BRTC) pour la présidentielle qui doit désigner un successeur au président Joseph Kabila, qui ne peut pas se représenter, a ouvert mercredi au siège de la Commission électorale.