CPI : Une requête pour l’acquittement de Laurent Gbagbo de tout crime contre l’humanité
Dans une requête envoyée lundi la Cour pénale internationale (CPI), la défense de l’ex-président ivoirien Laurent Gbagbo a exhorté les juges à prononcer son acquittement et sa libération de prison. Pour la défense de M. Gbagbo, le procureur n’a pas été en mesure de prouver les accusations de crimes contre l’humanité retenues contre lui, suite aux violences post-électorales qui ont déchiré la Côte d’Ivoire en 2010-2011.
L’avocat de la défense Emmanuel Altit a donc demandé « qu’un jugement d’acquittement portant sur toutes les charges soit prononcé » ainsi que « la mise en liberté immédiate » de son client. « Les éléments présentés par le procureur sont insuffisants pour prouver les charges à l’encontre de Laurent Gbagbo au-delà de tout doute raisonnable » a-t-il justifié.
Dans son procès ouvert à la CPI en janvier 2016, l’ancien président ivoirien, 73 ans, fait face à quatre chefs d’accusation pour meurtre, viol, persécution et autres actes inhumains. Le procureur a fait appel à 82 témoins, en plus de présenter des milliers de documents et des centaines d’heures de vidéos.
Les faits qui lui sont reprochés remonte à novembre 2010. L’ex-chef d’Etat, le premier à être jugé par la CPI, avait refusé de céder le pouvoir à son rival Alassane Ouattara, sorti vainqueur des élections. Cette décision avait entraîné la Côte d’Ivoire dans une crise meurtrière qui a causé la mort de 3.000 personnes.
Après avoir occupé le palais présidentiel pendant plusieurs mois, Laurent Gbagbo a finalement été arrêté en avril 2011 par les forces d’Ouattara, soutenues par les Nations unies et la France, avant d’être remis à la CPI.
La requête envoyée lundi aux juges sera tranchée lors d’une audience prévue le 1er octobre, durant laquelle les arguments de ses avocats et ceux du procureur seront entendus.