Jean-Yves Le Drian en Libye pour soutenir la tenue d’élections
Le chef de la diplomatie française Jean-Yves Le Drian s’est rendu lundi en Libye pour rappeler aux partis en conflit, les engagements pris à Paris, engagements qui prévoient des élections présidentielle et législatives avant la fin de l’année dans ce pays déchiré par les rivalités politiques depuis près de sept ans.
À l’issue d’un entretien avec le Premier ministre du gouvernement d’union nationale (GNA), reconnu par la communauté internationale, Fayez al-Sarraj à Tripoli, le ministre français a déclaré avoir «rappelé ses engagements et ce calendrier à ceux qui les ont pris et a partagé cette démarche avec ceux qui n’étaient pas à Paris le 29 mai».
Les principaux protagonistes de la crise libyenne, dont le Premier ministre du GNA et le maréchal Khalifa Haftar, homme fort de l’Est du pays, s’étaient notamment engagés à Paris à tenir des élections législatives et présidentielle le 10 décembre pour tenter de sortir la Libye d’une crise qui perdure depuis la chute de Mouammar Kadhafi en 2011.
Jean-Yves Le Drian veut maintenir la pression pour des élections en décembre. Pour y arriver, il faut trouver un compromis sur une «base constitutionnelle» et une loi électorale d’ici au 16 septembre, alors qu’acteurs politiques et milices continuent à se disputer le contrôle du pays.
Même si nombre d’observateurs jugent le calendrier trop ambitieux au vu des rivalités sur le terrain et préconisent de stabiliser en premier lieu l’économie, les Nations unies partage avec la France l’idée d’aboutir à l’organisation d’élections présidentielle et législatives avant fin 2018.