Un réseau de trafiquants de faux papiers pour l’Europe démantelé au Maroc
Le Bureau central marocain d’investigations judiciaires (BCIJ) a annoncé ce jeudi, l’arrestation d’une quinzaine de personnes, soupçonnées d’avoir mis en place un réseau délivrant de faux passeports et des certificats de résidence à des candidats à l’immigration illégale en Europe.
Selon le BCIJ, il s’agit tout d’abord deux présumés candidats à l’immigration illégale qui ont été interpellés à l’aéroport Mohammed-V de Casablanca, alors qu’ils «s’apprêtaient à embarquer pour un pays européen en possession de faux documents de résidence».
Leur arrestation a conduit à celle de 14 autres suspects formant une «bande criminelle ayant des ramifications dans plusieurs villes du royaume», spécialisée dans la falsification de documents de voyage et de résidence et l’organisation d’opérations d’immigration illégale», a ajouté le BCIJ.
Les perquisitions chez des membres du réseau qui ciblait en particulier les «jeunes qui rêvent de rejoindre l’Europe», ont permis la saisie de «sceaux de plusieurs ambassades étrangères et du Maroc, passeports marocains et étrangers (…), documents de résidences de pays étrangers et équipements et appareils utilisés dans les opérations», a précisé la même source.
Le Maroc, qui a réintégré début 2017 l’Union africaine, se pose en exemple dans la gestion des dossiers de la migration depuis qu’il a adopté en 2013, une nouvelle politique migratoire et mené deux campagnes de régularisation de clandestins, pour la plupart subsahariens établis en territoire marocain.
Fin mars dernier, le royaume a annoncé des mesures d’assouplissement pour la régularisation des sans-papiers d’origine subsaharienne.
Autrefois pays de transit, le royaume est progressivement devenu un pays d’accueil, même si de nombreux migrants gardent l’espoir de rejoindre l’Europe, en traversant le détroit de Gibraltar ou en forçant le passage terrestres des deux préside marocains de Ceuta et Melilla sous occupation espagnole.