Nigeria: Buhari a le soutien du parti au pouvoir pour la présidentielle de 2019
Le parti au pouvoir au Nigeria, le All Progressive Congress (APC), a assuré mardi son soutien au président Muhammadu Buhari, en pleine course pour la présidentielle de février 2019.
La semaine dernière, des parlementaires du parti au pouvoir ont annoncé la création d’un mouvement contestataire, l’APC réformé (rAPC), dénonçant «la catastrophe monumentale» qu’a été, selon eux, la présidence Buhari depuis 2015.
Mais le porte-parole de l’APC, Bolaji Abdullahi a assuré mardi que ces deux développements n’auront aucun effet sur la campagne électorale. «Ils peuvent se liguer contre nous, mais cela ne fera en aucun cas renoncer notre gouvernement à réaliser les promesses faites aux Nigérians: débarrasser notre pays de la corruption et améliorer le quotidien de notre peuple», a-t-il déclaré dans un communiqué.
Muhammadu Buhari essuie des critiques pour son incapacité à mettre fin à l’insurrection jihadiste de Boko Haram et à endiguer les vagues de violences qui surgissent aux quatre coins du pays.
Il a été vivement critiqué aussi pour ne pas avoir sorti le Nigeria de la pire récession de son histoire plus rapidement, et pour avoir échoué dans la lutte contre la corruption qui s’est transformée selon certains hommes politiques, en une «chasse aux sorcières» contre ses opposants politiques.
L’ancien général a également passé de nombreux mois à Londres pendant son mandat pour raisons de santé, et beaucoup mettent en doute ses capacités physiques à diriger le pays pour un nouveau mandat de quatre ans.
Pour assurer sa propre succession en 2019, Buhari devrait pouvoir faire face au candidat d’une opposition regroupée dans une coalition de plus de 39 partis, dont le principal parti d’opposition, le Parti démocratique populaire (PDP).
Parmi les signataires du mémorandum d’entente figure le PDP, le Parti populaire démocratique, l’ADC, un mouvement créé en cours d’année par l’ancien président Olesegun Obasanjo, et le RAPC, la faction dissidente du parti du président Muhammadu Buhari, formée pour l’essentiel de parlementaires déçus de sa politique.
Les 39 partis se sont engagés à choisir un candidat unique pour la présidentielle de février 2019 et qui sera choisi en respectant la tradition du «zooning», qui consiste à alterner un chef de file issu du nord et du sud du pays.