Djibouti inaugure la future plus grande Zone franche d’Afrique
Le président djiboutien Ismaël Omar Guelleh a inauguré jeudi ce qui doit devenir à terme la plus grande zone franche sur le continent africain, destinée à permettre au pays de tirer pleinement profit de sa situation stratégique unique à l’entrée de la mer Rouge.
La première phase de ce projet lancée jeudi comprend une zone de 240 hectares. Une fois terminé, ce projet de 3,5 milliards de dollars (3 milliards d’euros), dont la construction est prévue pour durer 10 ans, devrait s’étendre sur 4.800 hectares, ce qui en ferait la plus grande Zone franche en Afrique. Le projet vise à permettre à des sociétés étrangères d’installer des industries de transformation dans la zone franche, pour ajouter de la plus-value aux produits plutôt que simplement importer ou exporter des matières premières. «Le volume de produits arrivant en Afrique de l’Est ne cesse d’augmenter. A chaque fois qu’un produit (quitte) le continent sans avoir été transformé, c’est une opportunité manquée pour l’Afrique», a estimé Aboubaker Omar Hadi, président de l’Autorité des ports et zones franches de Djibouti (DPFZA).
Selon le président somalien Mohamed Abdullahi Mohamed « Farmajo », cette zone franche est une «victoire pour l’Afrique de l’Est». Le Premier ministre éthiopien, Abiy Ahmed, le président rwandais Paul Kagame et le président soudanais Omar el-Béchir ont abondé dans le même sens.
Le président Guelleh a indiqué que la zone franche, dans sa phase initiale, pourrait permettre de faire croître le PIB de 11%. Les noms de 21 compagnies ayant déjà accepté d’emménager dans cette zone ont été dévoilés ce jeudi. Le gouvernement dijboutien est l’actionnaire majoritaire de la Zone franche, aux côtés de trois groupes chinois: China Merchants Group, Dalian Port Corporation et IZP Technologies.