La marine marocaine sauve 472 migrants en Méditerranée et en Atlantique
Une opération de sauvetage menée par la marine royale marocaine ce week-end a permis de sauver quelques 472 migrants qui tentaient de gagner l’Europe, ont annoncé samedi les Forces armées royales (FAR).
La marine marocaine a «porté assistance en Méditerranée et en Atlantique à plusieurs embarcations en difficulté, sauvant ainsi 472 candidats à l’émigration clandestine, dont 28 femmes, 27 mineurs et trois nourrissons», a précisé l’armée dans un communiqué.
«L’ensemble des migrants et des moyens nautiques utilisés ont été ramenés à bon port », a-t-elle ajouté sans préciser la nationalité des personnes secourues.
Beaucoup d’Africains souhaitant rejoindre l’Europe préfèrent tenter leur chance via le Maroc vers l’Espagne, et éviter les dangers de la Libye qu’il faut affronter pour rejoindre les côtes italiennes.
La police espagnole a annoncé en Mars avoir démantelé une bande criminelle qui kidnappait des migrants après leur arrivée par mer depuis le Maroc, et les retenait en otages pour obtenir une rançon de leurs proches.
Selon l’Organisation internationale pour les migrations (OIM), plus de 22.400 migrants sont arrivés sur les côtes espagnoles l’année dernière, environ le triple du nombre de 2016. Au moins 223 ont péri en route.
Le Maroc, qui a réintégré début 2017 l’Union africaine, se pose en exemple dans la gestion des migrants, depuis qu’il a adopté en 2013 une nouvelle politique migratoire et mené deux campagnes de régularisation de clandestins, pour la plupart subsahariens.
Une première campagne avait conduit à quelque 23.000 régularisations en 2014.
Le Conseil national des droits de l’Homme (CNDH), un organisme étatique qui chapeaute la régularisation des sans-papiers, a indiqué que ces assouplissements des critères d’éligibilité visaient à « élargir le contingent des étrangers bénéficiaires de la régularisation ».
Autrefois pays de transit, le royaume est progressivement devenu pays d’accueil, même si de nombreux migrants gardent l’espoir de rejoindre l’Europe, en traversant le détroit de Gibraltar ou en pénétrant dans les enclaves espagnoles de Ceuta et Melilla.