Omar El-Bechir propose sa médiation dans la crise sud-soudanaise
Le président soudanais Omar el-Béchir se propose d’aider à résoudre la crise au Soudan du Sud en accueillant à Khartoum, des pourparlers de paix, a annoncé dans la nuit de mardi à mercredi un responsable du ministère soudanais des Affaires étrangères, Gariballah Khadr.
L’offre du président Béchir a été remise à son homologue sud-soudanais par une délégation qui s’est rendue à Juba ce mardi. «La délégation a transmis un message du président Omar el-Béchir au président Salva Kiir concernant une initiative pour soutenir les efforts de paix entre les parties en conflit au Soudan du Sud», a déclaré le porte-parole des A.E dans un communiqué.
Béchir propose d’accueillir à Khartoum «une réunion entre M. Kiir et le leader de l’opposition Riek Machar», a-t-il ajouté, ajoutant que «le président Kiir a salué l’initiative et affirmé la disposition de son gouvernement à (y) participer».
Khadr n’a cependant pas précisé quand une telle réunion aurait lieu ou si Riek Machar, l’autre protagoniste de cette crise, avait donné son accord.
« En réalité, nous n’avons reçu aucun message officiel concernant la tenue d’une rencontre en face-à-face entre le président Salva Kiir et Riek Machar », a annoncé de son côté, dans un communiqué, Mabior Garang Mabior, porte-parole du mouvement populaire de libération du Soudan – Opposition (SPLM-IO) de Riek Machar.
Riek Machar serait «ravi de rencontrer, au nom de la paix», le président Kiir, a précisé le porte-parole.
Le Soudan du Sud a obtenu son indépendance du Soudan en 2011. Le pays s’est enfoncé dans une guerre civile en décembre 2013 quand le président Salva Kiir a accusé son ancien Premier ministre, Machar, de fomenter un coup d’Etat.
Jeudi dernier, le Conseil de sécurité de l’ONU a menacé de sanctions, les factions belligérantes au Soudan du Sud si elles ne parvenaient pas à mettre fin à la guerre civile qui ravage le pays depuis quatre ans et demi.
La résolution du Conseil de sécurité de l’ONU, présentée par les Etats-Unis, demande au secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres de l’informer d’ici le 30 juin, si le cessez-le-feu entré en vigueur en décembre tient toujours et si les deux parties «sont parvenues à un accord politique viable».