Macron exhorte les pays donateurs à débloquer les fonds promis à la force G5 SAHEL
Le président français Emmanuel Macron qui recevait ce lundi à l’Elysée, son homologue nigérien Mahamdou Issoufou, a exhorté les pays donateurs qui ont promis des contributions au profit de la force conjointe du G5 Sahel à matérialiser leurs engagements.
Qualifiant de «satisfaisant» le chemin parcouru par la nouvelle organisation régionale antijihadiste, Emmanuel Macron a insisté lors d’une conférence de presse commune avec Mahamadou Issoufou, sur la nécessité d’«accélérer les financements internationaux» en faveur de la force conjointe du G5 Sahel qui a été mise sur pieds pour contrer la montée du terrorisme dans la zone du Sahel.
Le G5 Sahel que regroupe le Mali, le Burkina Faso, le Niger, la Mauritanie et le Tchad, a réactivé en 2017 son projet de force conjointe, poussé par la France. Il a recueilli des promesses de financement de quelque 420 millions d’euros, notamment de la part de l’Arabie Saoudite, de l’Union européenne, de la France…
« Nous attendons le décaissement des ressources promises lors de la réunion de février », a renchéri le président Issoufou, en affirmant sans plus de précisions qu’«actuellement, au moment où je vous parle, une opération (de la force conjointe) est en cours, ceci avec les propres ressources des Etats» membres.
Le président nigérien dont le pays préside actuellement le G5 Sahel, a également souligné « la nécessité de pérenniser le financement de la force conjointe ».
Issoufou est arrivé lundi en France pour une visite de coopération bilatérale axée sur les questions de sécurité et du développement, et qui sera couronnée par la signature de cinq conventions entre le Niger et l’Agence française de développement, à hauteur de 33 milliards de francs CFA, soit plus de 50 millions d’euros.
Il s’agit de financer des projets de développement, notamment du réseau électrique en ville et dans les campagnes. Une centrale hybride devrait également être construite dans la région d’Agadez d’une valeur de près de vingt milliards de francs CFA.