Présidentielles en RDC, Macron et Lourenço font pression sur Kabila
Les présidents français Emmanuel Macron et angolais, Joao Lourenco ont réaffirmé ce lundi à Paris, leur soutien aux accords qui prévoient la tenue d’élections en République démocratique du Congo (RDC) le 23 décembre, sans participation de l’actuel président Joseph Kabila.
Les présidents de la France et de l’Angola ont déclaré à la presse à l’Elysée, partager les mêmes préoccupations et les mêmes volontés face à la situation qui prévaut dans le pays.
«La France viendra en soutien des initiatives des pays de la région et de l’Union africaine qui est de faire appliquer les accords (de la Saint-Sylvestre 2017) », a déclaré le président français qui voudrait que « les réunions des prochaines semaines permettent d’aboutir à un résultat clair ».
Réagissant aux demandes d’explication adressées par Kinshasa aux ambassadeurs de la France, du Rwanda et de l’Angola, le président angolais Joao Lourenco a estimé que « Les déclarations d’Emmanuel Macron ne sont pas anormales, les discussions entre les présidents (rwandais Paul) Kagame et Lourenço ne sont pas un secret ».
Pour lui, « le sujet que nous traitons n’est pas une conspiration mais le grand besoin de montrer au président Kabila qu’il doit respecter les accords ».
Ces accords « ont reçu la bénédiction de l’Eglise. Tout ce qui est béni doit être respecté », a ajouté M. Lourenço qui affirme cependant ne pas vouloir s’ingérer dans les affaires internes de la RDC, mais plutôt conseiller le chef de l’Etat de la RDC.
« Pour le président Kabila c’est un conseil et pas une obligation. S’il n’accepte pas nos conseils, nous n’avons pas de moyen de faire pression sur lui d’une autre manière. », a précisé M. Lourenço.
Ce lundi, la RDC par la voix du porte-parole du gouvernement a publiquement demandé des explications au président français, sur ses « propos subliminaux et disons-le pleins d’ambiguïté tenus le 23 mai par le président français » en recevant le président rwandais Paul Kagame.
Dans le pays, des rumeurs quoique démenties, persistent sur une éventuelle candidature du président sortant Joseph Kabila, interdit par la constitution de se représenter après deux mandats.
Le porte-parole du gouvernement a déclaré que Joseph Kabila resterait le chef de la majorité présidentielle en cas de victoire de sa coalition le 23 décembre, même si une partie de l’opposition accuse le chef de l’Etat de vouloir rester au pouvoir.