Le Zimbabwe s’apprête à réintégrer le Commonwealth
Le Commonwealth a indiqué lundi avoir reçu une lettre du nouveau président zimbabwéen Emmerson Mnangagwa, faisant acte de candidature de son pays pour rejoindre l’organisation.
Robert Mugabe avait claqué la porte en 2003 de ce forum des pays anciennement colonisés par le Royaume-Uni, qui avait suspendu le Zimbabwe en raison du scrutin présidentiel de 2003, marqué par des violences et des accusations de fraudes.
Le nouveau président Emmerson Mnangagwa, tente de mettre fin à l’isolement sur la scène internationale de son pays depuis la chute de Robert Mugabe. Le Commonwealth a ainsi indiqué avoir reçu une lettre le 15 mai du nouveau président, faisant acte de candidature pour rejoindre l’organisation.
Les pays membres du Commonwealth sont prêts au retour du Zimbabwe en son sein « quand les conditions seront bonnes », a déclaré son secrétaire général, Patricia Scotland, dans un communiqué.
En avril dernier, le Royaume-Uni a indiqué être prêt à soutenir le retour du Zimbabwe au sein du Commonwealth. « Le Zimbabwe a fait d’important progrès en 150 jours, mais il reste beaucoup à faire », avait remarqué Boris Johnsonen marge du sommet du Commonwealth qui a réuni les dirigeants de 53 États à Londres.
«Les élections de juillet donneront une indication de la direction prise» par le pays, a-t-il indiqué.
Abordant dans le même sens, Mme Scotland a confirmé que le Commonwealth allait envoyer des observateurs pour ces élections prévues en juillet ou en août au Zimbabwe, premier scrutin depuis la chute de Mugabe en novembre dernier. «Des élections crédibles et pacifiques» pour «rétablir la confiance et l’espoir des habitants sur la trajectoire de la démocratie et du développement de leur pays», souhaite l’organisation.
Emmerson Mnangagwa, 75 ans, a promis des élections « justes er transparentes », afin de redonner confiance aux investisseurs pour relancer l’économie et les finances du pays, durement éprouvé par les reformes entreprises par Mugabe pendant de trente-sept ans règne sans partage de Mugabe.