RDC: La présidence dément une rumeur de nouvelle candidature de Kabila
La présidence congolaise a qualifié lundi d’« intox pure et simple », une rumeur relayée sur les réseaux sociaux faisant état d’une nouvelle candidature du président Joseph Kabila pour la présidentielle du 23 décembre prochain, censée élire son successeur.
Selon cette rumeur largement partagée depuis le week-end sur les réseaux sociaux, la Majorité Présidentielle se prépare à déposer la candidature de Joseph Kabila à la Commission électorale qui va la rejeter avant de saisir la Cour constitutionnelle qui trancherait en faveur du chef de l’État.
« C’est de l’intox pure et simple », il n’en est pas question, a déclaré Jean-Pierre Kambila, directeur de cabinet adjoint du président Kabila. « Combien de fois voulez-vous que le président Kabila dise qu’il respectera la Constitution? La Constitution est en vigueur et elle sera respectée dans son intégralité », a dit M. Kambila.
Au pouvoir depuis 2001, Joseph Kabila reste silencieux sur ses intentions et son avenir politique. Son deuxième et dernier mandat a pris fin le 20 décembre 2016 dans un climat de violences meurtrières dans le pays. Selon le calendrier officiel, le dépôt des candidatures au prochain scrutin présidentiel interviendra en juillet. La Constitution interdit à M. Kabila de se représenter.
Les élections initialement prévues en décembre 2016 ont été reportées pour fin 2017 avant d’être repoussées au 23 décembre 2018. Cette fois, le délai semble tenable. C’est ce qu’indique un rapport publié le week-end par l’International Crisis Group, une ONG spécialisée dans la prévention des conflits.
Selon l’ONG, la RDC « semble s’acheminer » vers des élections à la date prévue du 23 décembre après deux reports. Les perspectives de la tenue d’élections cette année se sont « améliorées, en partie en raison de pressions accrues sur le président de la part des dirigeants africains », estime le rapport.
L’étude recommande au gouvernement d’« autoriser tous les candidats à se présenter, à moins que des obstacles juridiques clairs ne s’y opposent ».
Un des principaux opposants congolais, Moïse Katumbi, candidat déclaré à la présidentielle du 23 décembre est poursuivi par la justice dans une affaire de recrutement de mercenaires. En exil depuis 2016, M. Katumbi sera jugé fin juin.