Une consigne de l’Australie crée nouvelle rixe avec Pretoria
Le gouvernement de Pretoria a vivement contesté contre l’avertissement adressé par l’Australie à ses ressortissants qui comptent voyager en Afrique du Sud, les invitant à «faire preuve de la plus grande prudence» en raison du niveau élevé de la criminalité dans ce pays.
Ce nouvel incident en l’espace de quelques semaines témoigne du climat de tensions qui plane sur les rapports bilatéraux entre les deux pays.
Dans sa mise en garde qui date de fin janvier, l’Australie appelle ses concitoyens «à être attentifs à leur sécurité à tout moment» s’ils se rendent en Afrique du Sud.
Canberra prend pour exemple, «les meurtres, les viols, les vols dans les centres commerciaux et les attaques de véhicules» en augmentation en Afrique du Sud. En réponse, le gouvernement sud-africain a fait part ce mercredi, de son indignation affirmant que la mise en garde australienne contenait «des informations erronées».
La ministre sud-africaine des Affaires étrangères, Lindiwe Sisulu, a estimé dans un communiqué, que «le conseil aux visiteurs a non seulement le potentiel de dissuader les Australiens de se rendre en Afrique du Sud mais aussi de ternir l’image de notre pays», ajoutant qu’elle allait «faire part de ses inquiétudes au gouvernement australien».
En mars, le ministre australien de l’Intérieur Peter Dutton avait déjà suscité une vive polémique en Afrique du Sud en affirmant que les agriculteurs blancs en Afrique du Sud étaient «persécutés» en raison de violences criminelles et de la politique de Pretoria de redistribution des terres agricoles. Le gouvernement de Pretoria avait par la suite salué la décision de l’Australie de «retirer» les propos de son ministre de l’Intérieur.
La chef de la diplomatie sud africaine avait en effet, déclaré que le président Cyril Ramaphosa comptait «accélérer» la réforme agraire destinée à redistribuer des terres de la minorité blanche au profit de la majorité noire pour «corriger les injustices» du régime de l’apartheid.
Selon des statistiques officielles, jusqu’à 500.000 Sud-Africains blancs ont quitté leur pays ces trente dernières années, et l’Australie est la destination numéro Un de ces indésirables.