La Guinée-Bissau a un nouveau Premier ministre
Le président bissau-guinéen José Mario Vaz a nommé lundi par décret présidentiel, Aristide Gomes au poste de Premier ministre de consensus, conformément aux recommandations du sommet extraordinaire de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) qui s’est tenu samedi à Lomé.
La Guinée-Bissau, ancienne colonie portugaise située entre le Sénégal et la Guinée équatoriale, traverse des turbulences politiques depuis la destitution en août 2015, par le président Vaz de son ex-Premier ministre, Domingos Simoes Pereira, chef du Parti africain pour l’indépendance de la Guinée et du Cap-Vert (PAIGC, au pouvoir).
Bien qu’issus du même parti, les deux hommes ne s’entendaient plus sur le mode de gestion du pays. Depuis lors, José Mario Vaz a nommé plusieurs Premiers ministres, dont le dernier fin janvier, Augusto Antonio Artur Da Silva.
Mais le président n’a jamais pu obtenir le soutien nécessaire pour former un gouvernement conformément à l’accord de sortie de crise conclu à Conakry en octobre 2016.
Cet accord prévoit une «procédure consensuelle» pour choisir un Premier ministre «ayant la confiance du président» et devant rester en place jusqu’aux élections législatives.
Sous la pression de la CEDEAO, qui a notamment pris le 1er février, des sanctions contre 19 personnalités bissau-guinéennes pour non-respect de l’accord de sortie de crise, Vaz a informé ses pairs présents à Lomé (Togo) «qu’après consultations avec les forces politiques et la société civile», il avait décidé de nommer Gomez comme «Premier ministre de consensus».Ce dernier devait prêter serment ce lundi selon la présidence de la République.
Dans la capitale togolaise, M. Vaz avait également annoncé la tenue d’élections législatives le 18 novembre 2018. Selon la Constitution, ces législatives auraient dû avoir lieu quatre ans après celles d’avril 2014.