Une nouvelle agression sexuelle en plein jour suscite l’indignation au Maroc
Une vidéo diffusée mardi sur les réseaux sociaux, montrant un jeune tentant de violer une adolescente sur la voie publique au Maroc, a créé un émoi généralisé et suscité de nombreuses réactions sur la grande toile, même si la police s’est empressée d’ouvrir une enquête sur cette affaire.
Les images, filmées par une personne qui n’intervient pas, montrent une adolescente plaquée à terre par un jeune homme d’une vingtaine d’années, qui la déshabille de force et lui touche les parties intimes de son corps.
«N’as-tu pas de sœur ?», demande, en pleurs, la victime, qui se débat et pousse des cris de détresse. La vidéo qui dure environ une minute, ne permet pas de déterminer où l’agression a eu lieu encore moins sa date.
Mais la police marocaine a assuré dans un communiqué publié mardi, mener «de minutieuses recherches et investigations afin d’identifier l’individu apparaissant dans la vidéo», ainsi que «l’heure et le lieu où cet acte criminel a été commis».
«Une scène d’une rare violence» et «des images atroces», commente la presse locale dans ses éditions de mardi et mercredi, qui interpelle régulièrement les autorités sur le phénomène du harcèlement des femmes dans l’espace public au Maroc.
Des agressions sexuelles sont en effet récurrentes dans le Royaume. En août dernier par exemple, une agression sexuelle collective contre une jeune femme à bord d’un bus à Casablanca avait défrayé la chronique.
La vidéo postée sur Internet montrait une jeune fille, à moitié dénudée, qui tentait de se débattre pour échapper à une horde de jeunes déchaînés qui voulaient la violer devant le regard impuissant des passagers.
Après des années de vifs débats, le Parlement marocain a finalement adopté à la mi-février, une loi contre les violences faites aux femmes, qui incrimine pour la première fois «certains actes considérés comme des formes de harcèlement, d’agression, d’exploitation sexuelle ou de mauvais traitement».
Néanmoins ce texte a été jugé «insuffisant» par les mouvements de défense des droits des femmes, qui appellent à plus de fermeté face à ce fléau.