L’ONU poursuivra son soutien au Liberia après la fin de sa mission de paix
La secrétaire générale adjointe de l’ONU, Amina Mohammed a déclaré jeudi à Monrovia, que les Nations Unies continuerons à accompagner le Liberia notamment au niveau des efforts de «réconciliation nationale», même après la fin de sa mission de paix dans le pays prévue dans une semaine.
La mission de la Minul déployée au Liberia depuis octobre 2003 à la suite de la guerre civile (1989-2003) qui a fait quelque 250.000 morts, prend fin le 30 mars. Ce pays a réussi à organiser la première transition pacifique depuis son indépendance, suite à l’élection, il y a deux mois, de l’ex-star du football Georges Weah à la présidence du pays.
L’ONU entend mettre « un accent particulier sur le travail inachevé, essentiellement la réconciliation nationale et la Constitution », mais aussi «la reconstruction de l’économie, le renforcement du gouvernement et des institutions», a déclaré Mme Mohammed à l’issue d’une audience avec le président Weah. Elle a assuré le Liberia de la poursuite du soutien de l’ONU à ses efforts «pour un développement et donc une paix durable».
De son côté, le président du Liberia, a remercié la Minul d’avoir «immensément contribué à la restauration de la paix au Liberia» et a dit «accueillir chaleureusement la poursuite du partenariat avec l’ONU».
Le successeur d’Ellen Johnson Sirleaf, a estimé jeudi que les auteurs de crimes devaient «faire face à leurs victimes», sans autre indication, appelant à «créer le climat pour que les Libériens arrivent à se pardonner et tourner la page».
L’ONU, soucieuse, de l’enracinement de la démocratie dans ce petit pays pauvre d’Afrique de l’ouest, a également appelé la semaine dernière l’administration du nouveau président à développer les acquis en matière de liberté de la presse et de transparence.
«Le Liberia doit préserver et étendre les acquis réalisés pendant les années qui ont suivi la guerre civile (1989-2003), particulièrement dans le domaine de la liberté d’expression, de l’indépendance des médias et de la presse, et la transparence du gouvernement », a déclaré lors d’une conférence de presse, David Kaye, le rapporteur de l’ONU sur la liberté d’expression.