Guinée : La jeune démocratie menacée ?
Ce mercredi 13 Avril, 7 partisans de Cellou Dallein Diallo, le leader de l’opposition guinéenne, ont écopé d’une peine d’un an de réclusion ferme. Il leur est reproché d’avoir pris part à un rassemblement non autorisé le 3 avril dernier. A cette date, revenait au pays après une absence de 3 mois, M. Diallo, ce qui avait occasionné la mobilisation de ses inconditionnels de l’Union des forces démocratiques de Guinée (UFDG) en vue de l’accueillir chaleureusement. Malheureusement, les manifestants ont été dispersés par la police et une soixantaine d’entre eux, incarcérés.
Depuis, tous ont été jugés pour « attroupements et manifestations illégaux » dans deux tribunaux de Conakry. Verdict : sur 41 prévenus à la barre du tribunal de Dixinn, 17 ont été acquittés tandis qu’autres, au même nombre, ont été condamnés à 6 mois de prison assorti d’une amende d’1 million de francs guinéens (130 dollars américains) ; les 7 restants, des membres de la garde rapprochée de l’opposant guinéen, ont, quant à eux, été condamnés à un an de prison ferme. Sur les 19 autres manifestants jugés ailleurs, une dizaine ont été condamnés à un an de prison mais avec sursis tandis que 9 ont été libérés.
Bien entendu, les avocats de l’UFDG ne se laisseront pas faire et se battront pour obtenir la libération des détenus. Vu qu’un sentiment d’arbitraire plane sur cette affaire, son écho ne va pas du tout embellir l’image du président guinéen Alpha Condé, lequel est déjà accusé de dérives totalitaires après à peine une centaine de jours de mandat.