Afrique du Sud : L’ANC tient une réunion d’urgence pour trancher sur le sort de Zuma
Le Congrès national africain (ANC), le parti au pouvoir en Afrique du Sud, a annoncé dimanche que son principal organe de décision, se réunira d’urgence ce lundi, alors que les négociations pour obtenir un départ anticipé du président Jacob Zuma s’éternisent.
«Une réunion du NEC (conseil national exécutif) est prévue demain (lundi) à Pretoria», a déclaré à la presse une porte-parole de l’ANC, Khusela Diko, sans préciser l’ordre du jour de la réunion.
Cyril Ramaphosa, le nouveau patron du Congrès national africain, élu en décembre a souhaité dimanche mettre rapidement fin à cette crise qui déchire son parti, assurant que les personnes corrompues «seront jugées».
«Il est très important de mener, avec précaution, les discussions en cours», a expliqué Cyril Ramaphosa dimanche devant des milliers de partisans de l’ANC au Cap (sud-ouest), lors des célébrations des 28 ans depuis la libération du père de la Nation, Nelson Mandela.
M. Ramaphosa a assuré que «les discussions autour de la transition» politique seraient bientôt finalisées, peut être lundi, à l’issue d’une réunion spéciale du comité exécutif de l’ANC.
«Parce que notre peuple veut que ce sujet soit finalisé, c’est précisément ce que le Conseil national exécutif (NEC) fera» lundi à Pretoria, a assuré Cyril Ramaphosa sans donner plus de précisions.
Le chef de l’Etat Jacob Zuma est empêtré dans plusieurs scandales de corruption qui ternissent l’image du parti à l’approche des élections générales de 2019. Son vice-président a engagé des négociations qui piétinent pour obtenir son départ anticipé.
Le NEC, principal organe de décision de l’ANC, peut notamment décider de rappeler le chef de l’Etat, ce qu’il avait fait en 2008 avec le président Thabo Mbeki. Mais le président Zuma n’a aucune obligation constitutionnelle de se plier à cette injonction.
Parmi les autres options, le NEC pourrait aussi décider de saisir le Parlement en déposant une motion de défiance contre le président ou en engageant une procédure de destitution du chef de l’Etat.