Le Premier ministre malien promet la sécurité et rassure sur la présidentielle
Le Premier ministre malien Soumeylou Boubeye Maïga a annoncé ce dimanche, le lancement de l’opération de sécurisation de la région centre du Mali et assuré que le premier tour de l’élection présidentielle se tiendrait bien le 29 juillet 2018.
«Les opérations de sécurisation du centre ont commencé et vont se poursuivre. Nous mettrons les moyens qu’il faut», a assuré le chef du gouvernement, lors d’une rencontre avec des cadres régionaux de Mopti, chef-lieu de la région, où il effectuait sa première visite depuis sa nomination le 30 décembre.
Maïga qui avait déjà annoncé en janvier le lancement d’une «vaste opération», sans autre indication, pour sécuriser le centre du pays, où les groupes jihadistes sont particulièrement actifs, assure que «plus d’un demi-milliard de FCFA (plus de 760.000 euros) seront mobilisés pour soutenir les actions de l’armée», (…) dès la semaine prochaine», affirmant que «…du nouveau matériel sera mis à la disposition de l’armée dans le centre».
Un plan prévoit à terme la mobilisation de plus de 4.000 militaires maliens pour assurer la sécurité dans la région de Mopti. Le déploiement de l’administration dans les zones de cette région dont elle est absente se traduira la semaine prochaine par la nomination notamment de sous-préfets, a ajouté le Premier ministre.
Il a par ailleurs assuré que le premier tour de l’élection présidentielle se tiendrait comme prévu le dimanche 29 juillet, soulignant que «s’il n’y a pas d’élection, personne n’aura une base juridique pour gouverner».
Pour une paix durable, le gouvernement malien compte tendre, parallèlement, la main aux jeunes qui sont membres de groupes armés extrémistes si, bien sûr, «ils n’ont pas de sang sur les mains», a expliqué M. Maïga.
Il a aussi annoncé une aide d’urgence aux populations en situation d’insécurité alimentaire et le rétablissement de l’électricité à la mairie de Mopti, plongée depuis six mois dans le noir pour non payement d’une facture d’électricité d’un montant de 198 millions de FCFA.
Les groupes jihadistes liés à Al-Qaïda, particulièrement actifs dans le nord du Mali, multiplient depuis 2015, les attaques dans le centre et le sud du pays, alors que le phénomène gagne le Burkina Faso et le Niger voisins.