Mugabe menacé de «lynchage» par l’armée avant sa démission selon l’un de ses proches
L’ex-président du Zimbabwe, Robert Mugabe s’il avait refusé de déposer sa démission, il «aurait été arraché de sa résidence et lynché comme l’ancien dirigeant libyen Muammar Kadhafi» a révélé son ancien porte-parole, George Charamba dans un entretien accordé au journal local «Daily News Sunday».
L’ancien porte-parole de Mugabe est revenu dans cet entretien sur les circonstances du départ de l’ex-président contraint à la démission par l’armée, évoquant «la possibilité d’un scénario à la libyenne».
Le colonel Kadhafi a été renversé en août 2011 par un soulèvement populaire conjugué à une intervention militaire aérienne des Etats-Unis, de la France et de la Grande-Bretagne. En fuite, il a été retrouvé deux mois plus tard et tué par une foule en colère.
Mugabe, 93 ans au pouvoir depuis 1980, a finalement quitté le pouvoir en novembre dernier après un coup de force de l’armée et d’importantes manifestations de rue appelant à son départ.
Pour Charamba, devenu aujourd’hui le porte-parole du nouveau chef de l’Etat Emmerson Mnangagwa, Robert Mugabe avait tenté de sauver sa présidence en renommant ce dernier à son poste de vice-président.
A la fin de la crise, raconte Charamba, même son épouse Mme Grace Mugabe a approuvé la décision de son mari de quitter le pouvoir qu’il exerçait sans partage depuis près de 40 ans.
Les langues se délient peu à peu, deux mois après la chute de plus vieux chef d’Etat Robert Mugabe. Un de ses anciens ministres actuellement en exil, a jugé «illégal» le nouveau régime en place à Harare.
Le nouveau chef de l’Etat Emmerson Mnangagwa et son vice-président Constantino Chiwenga «savent très bien qu’ils sont arrivés au pouvoir grâce aux balles et non pas par les urnes», avait déclaré Jonathan Moyo, ancien ministre de l’Education supérieure et fidèle allié de Mugabe, dans un entretien diffusé par la BBC.