Nouvelle manifestation à Jerada, ancienne ville minière du Maroc
Des milliers de personnes ont manifesté une nouvelle fois ce samedi à Jerada, ancienne ville minière dans le nord-est du Maroc, agitée par un mouvement de contestation sociale depuis la mort il y a trois semaines de deux frères dans une mine de charbon désaffectée.
Les manifestants demandent «des projets de développement concrets» pour cette région qui connaît des difficultés économiques.
Ces nouvelles manifestations surviennent alors que le gouvernement marocain a promis début janvier, de mettre en place un «nouveau plan de développement» pour la région plongée dans le marasme économique depuis la fermeture des mines de charbon, à la fin des années 1990.
Le ministre de l’Énergie, Aziz Rebbah, avait été envoyé par le gouvernement le 03 janvier dans cette commune proche de la frontière avec l’Algérie. Le gouvernement avait alors assuré que «l’appel de Jérada a été entendu», dans un communiqué publié le lendemain de la rencontre avec les représentants des manifestants.
«Les autorités se sont engagées à répondre à certaines de nos demandes, mais pas aux plus importantes», a souligné samedi à la presse Jamal Ait Abbou, un manifestant qui suit le dossier.
Le gouvernement assure vouloir engager «un nouveau plan de développement participatif pour créer des emplois» et établir «une nouvelle cartographie des ressources minières potentiellement exploitables».
Les quelques 80 représentants des manifestants qui ont rencontré le ministre, avaient prévu de présenter ce volet de mesures à leur base. Selon Zeroual, membre de la section locale de l’Association marocaine des droits humains (AMDH), les populations veulent «des projets concrets».
Longtemps connue pour sa forte tradition syndicale, Jerada, ancienne cité minière est aujourd’hui une des villes les plus pauvres du pays, selon des statistiques officielles. Le prix de l’eau et de l’électricité est également un des sujets fâche les habitants de la ville.